La libération des données a grandement favorisé la transition énergétique. En effet, les données jouent aujourd’hui un rôle prépondérant dans ce processus. La question que vous vous posez certainement est celle du comment ? En quoi l’open data environnemental impacte la transition énergétique ? La réponse avec Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS, fortement impliqué, entre autres, dans les questions de transition énergétique.
L’open data ne suffit pas
Vous ne le saviez peut-être pas, mais la data consomme de l’énergie à travers les data centers qui représentent 4% de la consommation mondiale d’énergie ! Ainsi, quand elles ne sont pas exploitées, les données sont plutôt nuisibles à l’environnement. Mais elles restent indispensables au monde numérique dans lequel nous vivons. La solution ? Exploiter la data de sorte à trouver les moyens de favoriser la transition énergétique.
Aussi profitable puisse-t-elle être pour la planète, la libération des données environnementales n’aura aucun impact positif si elle n’est pas couplée à un changement profond des habitudes de consommation. Avant tout, il faut sensibiliser, susciter une prise de conscience globale pour que le maximum de personnes prenne connaissance de l’importance de l’open data face aux défis environnementaux qui nous attendent, et notamment au niveau de la transition énergétique (mobilité verte, économie circulaire, efficacité énergétique…).
Pour pouvoir mettre les données environnementales au service de la transition énergétique, il est nécessaire de collecter ces dernières et, surtout, en faire bon usage. L’un des moyens les plus en vogue de le faire est le crowd sourcing, qui consiste à demander aux citoyens de mettre à disposition leurs téléphones, capteurs et autres objets connectés pour partager les données collectées en temps réel.
Anticiper la transformation des villes
Grâce à l’analyse des données collectées, les citoyens et les entreprises peuvent avoir connaissance des habitudes de consommation. Le but étant de modifier les comportements des uns et des autres, étape essentielle au processus de transition énergétique. Aujourd’hui, plusieurs villes ont mis en place des cellules d’open data, à l’instar de Montpellier, pionnière en la matière puisque, déjà en mars 2011, la ville s’était lancée dans l’ouverture des données publiques. Une démarche qui s’inscrit dans un programme global d’innovation urbaine, axé sur le numérique, baptisé « Montpellier Territoire Numérique ». En s’appuyant sur les nouvelles technologies, ce programme permet aux entreprises, institutions ou encore aux acteurs sociaux de la ville d’anticiper et de préparer ses transformations.
Rappelons que si vous souhaitez découvrir les différents projets qui œuvrent à réutiliser les données collectées en France, vous pouvez vous rendre sur le portail Opendata France. Celui-ci recense les initiatives mises en place dans le recyclage, un secteur où les données permettent d’optimiser les trajets des camions bennes pour ne vider que les conteneurs pleins. Belle initiative !