Aujourd’hui, on découvre une partie fascinante, mais parfois sombre, de l’univers des influenceurs à travers le regard critique d’Audrey Chippaux, créatrice du compte Instagram « Vos Stars en Réalité ». Dans cet article, on fait le résumé d’un podcast où elle expose les pratiques malveillantes de certains influenceurs, dévoile leur impact sur les consommateurs, et propose des astuces pour utiliser les réseaux sociaux sans crainte. Pour cela, elle met la cape d’un debunker !

Debunker : de quoi parle-t-on ?

Le terme « debunker » est issu de l’anglais « debunk », qui signifie démystifier ou réfuter une croyance ou une idée fausse. En français, « debunker » est donc un verbe qui désigne l’action de démonter, de démystifier ou de réfuter une théorie, une idée, ou une fausse information en exposant les faits et en apportant des preuves contraires. Un « debunker » est donc une personne qui s’emploie à déconstruire les mythes, les légendes urbaines, les rumeurs ou les fausses nouvelles en fournissant des arguments factuels et vérifiés pour rétablir la vérité.

Le parcours d’Audrey Chippaux

Audrey Chippaux, initialement à la recherche d’inspiration après une pause professionnelle en 2019, découvre un nouvel univers sur Instagram, notamment celui des influenceurs cumulant des millions d’abonnés. Cette immersion l’amène à s’intéresser aux pratiques douteuses, en particulier aux publicités dans les stories des influenceurs. S’ensuit une découverte du code de la consommation, la publicité, et les réglementations de la DGCCRF. Ainsi, naît Vos Stars en Réalité, un compte Instagram qui appelle à la prudence et au sens critique des consommateurs face aux promesses des influenceurs dont certains sont parfois très populaires chez les jeunes.

Chronologie des dérives : du dropshipping aux NFT

Sur son compte, Audrey éclaire les consommateurs sur les signaux d’alerte pour détecter les arnaques. Elle commence par décortiquer le phénomène du dropshipping, soulignant les problèmes de conformité des produits avec les normes européennes. Au-delà des arnaques pures, elle dénonce les fausses promesses et les promotions manipulatrices des influenceurs. La chronologie des dérives inclut également les arnaques aux CPF, la contrefaçon de marques, les pratiques illégales de la médecine esthétique, le crypto trading, et les NFT.

Responsabilité des influenceurs : entre naïveté et contrats agencés

La question cruciale est de savoir si les influenceurs sont conscients de ces dérives. Audrey distingue deux profils : les autonomes et ceux sous contrat avec une agence. Les autonomes peuvent faire preuve de naïveté et d’ignorance, tandis que sous agence, la situation n’est pas moins nuancée. Certains influenceurs non exclusifs peuvent accepter des partenariats douteux, souvent attirés par l’appât du gain. Audrey alerte également sur les agences, soulignant que la rémunération par forfait peut entraîner une moindre vigilance sur la qualité et la légalité des partenariats.

Le cadre juridique : défis et propositions

Plusieurs cadres juridiques existent déjà pour encadrer l’influence, notamment le droit de la consommation et de la publicité. Audrey a contribué à la préparation de propositions de loi, soulignant la nécessité d’une meilleure définition des influenceurs et des agences. Elle propose également de faciliter les recours pour les consommateurs en cas de problème et de renforcer l’éducation préventive, notamment dans les écoles.

Les debunkers : héros ou opportunistes ?

Débunker un influenceur dans le but de faire des vues, de gagner en popularité et d’accroître son propre nombre d’abonnés peut sembler un peu contradictoire. Et il faut reconnaître que le procédé est parfois hypocrite. Il est important de débunker et cela ne comprend pas que les influenceurs mais également les marques ou les entreprises malhonnêtes. Cependant il faut faire attention car certains débukers n’hésitent pas à faire des vidéos pour le buzz et cela nous rappelle le cas Profiskills qui, malgré une communauté assez satisfaite des contenus et des vidéos utiles, était attaquée par un debunker qui interprétait parfois de manière erronée certaines de ses vidéos.

L’art de naviguer sur les réseaux sociaux : guide pratique

Enfin, Audrey partage son expérience pour ceux qui se lancent sur les réseaux sociaux. Elle évoque les débuts laborieux, l’apprentissage à travers des tutoriels, la pratique, et les conseils de la communauté. Malgré l’évolution, elle conserve son ton piquant et se concentre sur les faits, utilisant le format carrousel pour expliquer ses sujets. Elle a réussi à faire croître une communauté de plus de 150 000 personnes en gardant une réelle liberté de parole, sans trop se soucier des « vanity metrics ».

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