L’ère de la robotique traditionnelle, où les machines étaient programmées pour exécuter des tâches répétitives sans aucune flexibilité, est révolue. Aujourd’hui, nous sommes témoins d’une révolution où la robotique fusionne avec l’IA pour créer des machines capables d’apprendre, de s’adapter et d’innover. Le salon SIDO 2023 à Lyon a été le théâtre de cette transformation, mettant en lumière des start-ups qui repoussent les limites de ce que la technologie peut accomplir. Quels sont les projets qui ont le plus attiré l’attention à l’occasion de cet évènement ? Faisons le point !
Inbolt : quand la vision 3D rencontre l’IA
Dès le début, Inbolt s’est démarquée par son approche innovante. Fondée par un trio d’entrepreneurs visionnaires, cette start-up parisienne a su combiner la précision de la vision 3D avec la puissance de l’intelligence artificielle. Leur produit phare, GuideNOW, est en effet une prouesse technologique. Il permet à un cobot de suivre des pièces en mouvement en temps réel, s’adaptant à leur trajectoire avec une aisance qui frise la perfection.
Mais ce n’est pas tout ! La véritable magie réside dans la combinaison d’une caméra 3D et d’une IA de localisation en temps réel, baptisée Inbrain. De surcroît, la solution est enrichie par GuideNOW Studio, une application web conçue pour personnaliser l’entraînement des algorithmes d’IA. Cette innovation ouvre des horizons insoupçonnés, notamment dans des secteurs tels que l’automobile et l’électronique, où la précision et l’efficacité sont primordiales.
Cog. Engines : l’apprentissage par renforcement au service de la robotique
Loin de se contenter des méthodes traditionnelles, Cog. Engines, basée à Bordeaux, a choisi de repenser la manière dont les robots apprennent. Au lieu de se fier uniquement à la programmation, cette start-up a introduit l’apprentissage par renforcement, une méthode qui imite la manière dont les êtres humains apprennent par essais et erreurs.
Le processus est à la fois simple et ingénieux comme le souligne Jean Jacques Topalian. L’opérateur montre au robot comment effectuer une tâche. Le robot, équipé d’une caméra 3D, observe, tente de reproduire le geste, puis peaufine son action. En cas de succès, il reçoit une récompense sous forme de feedback positif. Bien évidemment, cette méthode d’apprentissage permet au robot de construire une bibliothèque d’exemples, améliorant ainsi sa capacité à prendre des décisions éclairées.
AICA.Tech : offrir le sens du toucher aux robots
Imaginez un robot capable de ressentir, d’ajuster sa force de préhension et de réagir aux changements inattendus dans son environnement. C’est la vision d’AICA.Tech, une start-up qui a vu le jour à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Leur logiciel intelligent fusionne des modules d’IA avec une programmation graphique, offrant ainsi une flexibilité sans précédent aux robots et cobots.
La technologie développée par AICA permet aux robots de détecter et de s’adapter aux variations au sein d’une chaîne de fabrication. Par exemple, ils peuvent ajuster leur mouvement pour insérer avec précision un objet mal positionné. Cette sensibilité tactile, combinée à l’apprentissage par renforcement, promet de révolutionner la manière dont les robots interagissent avec leur environnement et accomplissent leurs tâches.