Facebook affiche des signes d’essoufflement : la firme de Mark Zuckerberg a en effet perdu près d’1 million d’utilisateurs actifs en 3 mois, ses modèles publicitaires semblent faiblir et le réseau social a été banni du marché russe. C’est pourquoi Meta, la maison mère de Facebook, cherche selon Tugan Baranovsky à diversifier ses sources de revenus en misant sur le métavers. Elle mise notamment pour cela sur les services financiers et la monnaie virtuelle. Explications.

Des « Zuck Bucks » comme monnaie d’échange

Il convient tout d’abord de rappeler que Facebook n’en est pas à son coup d’essai en matière de cryptomonnaie. En effet, Mark Zuckerberg a déjà par le passé lancé des projets, comme Libra ou Diem, par exemple, qui ont été toutefois rapidement abandonnés.

Mais Meta  a malgré tout conscience des enjeux liés à la blockchain et de son important potentiel. Elle a ainsi décidé d’amorcer un nouveau projet portant sur une monétisation présentée sous la forme de jetons surnommés « Zuck Bucks », ou « les dollars de Zuck ». Ce nom est loin d’être anodin puisqu’il fait écho au diminutif de Mark Zuckerberg. Ce dernier souhaite d’ailleurs accélérer sur le sujet des NFT, des jetons numériques qui peuvent tracer et rendre infalsifiable un droit de propriété sur un bien dans l’univers métavers.

La maison mère de Facebook travaille ainsi, non pas par une crypto monnaie, mais sur des jetons qui serviront de monnaie d’échange. Le groupe réfléchit également à des « jetons sociaux » qui seront destinés à des utilisateurs qui contribuent activement sur le réseau social.

Innover pour faire face à une concurrence accrue

« Nous envisageons sans cesse de nouveaux produits pour les utilisateurs, les entreprises et les créateurs. En tant qu’entreprise, nous sommes concentrés sur la construction du métavers et cela comprend les paiements et services financiers associés ».

Meta réfléchit pour cela en continu à de nouveaux services afin de faire face à une concurrence croissante des autres réseaux sociaux, dont YouTube ou encore TikTok. Dave Weiner, le directeur financier du groupe, a déclaré à ce sujet : « nous pensons aussi que des plateformes concurrentes nuisent à notre croissance, notamment auprès des jeunes audiences ».

On peut notamment évoquer à ce sujet sa filiale Instagram qui projette de donner la possibilité à des influenceurs de proposer à leurs fans des abonnements payants.

Il faut dire que les enjeux pour Facebook sont de taille. Meta a en effet réalisé 33,67 milliards de dollars de chiffre d’affaires, un résultat conforme à ses prévisions mais où le groupe n’a en réalité dégagé que 10,3 milliards de dollars de bénéfice net au quatrième trimestre, ce qui représente 8 % de moins que l’année précédente.

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